Normalement je dois pouvoir parler de "petits progrès".
J'utilise toujours une béquille, mais souvent dans l'autre sens (donc cela fait plus canne) car je peux mieux contrôler mon pas, qui reste toujours incertain.
Il y a de mouvements que je fais mieux, je me déplace en prenant appui sur la jambe opérée le plus possible, mon record doit etre de 15 pas sans appui, mais on ne peut pas dire que ce soit une marche fluide. C'est plutôt le canard qui se déplace et même si je suis contente (et fatiguée) d'y arriver, ce n'est pas satisfaisant, car ce n'est pas du tout comme cela que j'imaginais les choses.
Peut être d'ailleurs ai-je trop imaginé, qu'il aurait fallu des explication sur les possibilités, mais la douleur perdure, et cela c'est très désagréable, et elle ne devrait pas perdurer.
Actuellement, la jambe opérée est plus courte que l'autre, de l'ordre du centimètre, ce qui fait qu'elle se met spontanément sur la pointe dès que je suis debout. D'après la kiné, il vaut mieux que cela reste comme ça c'est à dire ne pas poser le talon sur le sol pour que l'autre jambe ne plie pas, ce qui à la longue provoquerait de l'arthrose, donc la pose d'une prothèse et vive les chirurgien qui se mettrait encore des sous dans sa poche. Mais repasser un peu comme un échassier, sur une jambe en appui et l'autre pas, ce n'est pas génial.
Bien sûr, il y a des progrès, je reste mieux débout, d'arrive à peu près à faire ce que je veux dans la maison (je sais j'aurais du prendre une femme de ménage, mais je n'imaginais que ce serait si long et j'ai toujours cru que faire chez soi "normalement" était la meilleure des rééducation). Ma mutuelle aurait pu me fournir quelqu'un mais j'aurais du faire la demande dans les 15 jours, donc c'est "râpé". Et puis petit à petit j'y arrive, (nous y arrivons).
Le fait de pouvoir un peu travailler (un bien grand mot) dans le jardin me fait du bien et je préfère et de loin le manche du râteau à feuilles à la béquille, mais souvent j'ai besoin des deux. Je suis arrivée aussi à faire certains vitrages et les appuis de fenêtres qui avec la pollution ont en vite besoin. De ce côté là, il y a du plus et le beau temps est une bonne chose. Passer l'aspirateur, c'est un peu plus problématique, mais ça marche aussi.
Je dois dire que cette jambe plus courte et ces sensations autour la prothèse (je sens la boule qui remplace la tête fémorale qui se déplace) sont inquiétantes. Est ce que les muscles quand ils seront plus costauds permettront une marche fluide ou est ce qu'il faudra envisager quelque chose de chirurgical, qui a priori me terrorise, car repasser par là serait l'horreur, je n'en sais rien.
Je vois le chirurgien le 30, et j'espère arriver à me faire entendre de cet homme qui se prend pour Dieu. J'en ai assez de souffrir, assez de me traîner, assez de prendre des "calmants" assez de la dépendance, même si les progrès sont là et que par moments la kiné semble plus optimiste.
Le chirurgien je l'ai entendu dire à la fin de l'intervention "la dame elle a une petite cicatrice (mon oeil), comme je suis allé très vite, les muscles n'ont pas souffert (mon oeil) et elle remarchera très vite, oui mais elle remarchera comment... Et bien pour moi, il n'aurait pas du aller aussi vite, ne pas vouloir faire de record pour en mettre les yeux de l'infirmière stagiaire qui était là, et ne pas raconter n'importe quoi (même s'il avait oublié que je ne dormais pas).
Je crois aussi qu'il aurait fallu comprendre pourquoi le redon avait donné autant de sang, se poser des questions sur l'anti coagulant et le changer, ce qui aurait évité l'hématome au retour chez moi, mais le prise en charge globale c'est quelque chose qui continue à ne pas exister: à chaque spécialiste son petit morceau de patient et ce morcellement c'est une horreur.
A suivre.
1 commentaire:
Giboulée, je n'ose plus te lire... je m'y retrouve tellement !
Et aujourd'hui, mon plus beau cadeau serait un genou en ordre, c.à.d: sans douleurs, qui fonctionne normalement et qui m'apporte un + par rapport à avant, mais...!!!
Pensées amicales
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