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vendredi 24 juillet 2009

Echographie.


Me voilà rassurée, rien de visible à l'échographie. Mais quelle différence entre le sein irradié (douloureux pendant tout l'examen) et l'autre.

Radiologue très gentil, et qui me dit que la texture a été très modifiée par les rayons, que l'irrigation (veines) est aussi très différente.

Je ne sais donc pas ce qui a provoqué ces douleurs brûlures, je pense donc que cela peut revenir, mais au moins il n'y a pas de cause décelable pour le moment.

Je ferai tous les examens entre août et septembre. De gaieté de coeur sûrement pas; j'ai retrouvé un papier sur lequel il est noté que certaines consultations avec le remboursement à 100% sont A VIE. Je dois dire que cela fait quand même quelque chose.Je dois dire que ce A VIE me fait penser aux condamnations du style Prison A VIE.

Normalement je devrais prendre cela comme un cadeau: jusqu'à ma mort ces consultations là me seront remboursées intégralement, mais cela a résonné différemment. Cette pathologie là, on la porte en soi jusqu'à la mort, on est marqué par elle. Alors que signifie guérison, rémission si finalement il faut être en permanence sur ses gardes.



Qui sait?

En tous les cas, on n'en sort pas indemne et on prend une peine A VIE.

A suivre donc.

mardi 14 juillet 2009

Début de vacances




Je suis en vacances dans ma chère montagne et je me sens un peu comme ce petit hérisson...

Il y a deux ans, j'attendais avec impatience la date du début des rayons, et ça ne venait pas. Aujourd'hui, j'ai des sensations de brûlures dans le sein irradié, et je n'aime pas du tout. C'est ponctuel, donc un peu comme les bouffées de chaleur, ça arrive n'importe quand, ça ne dure pas très longtemps, mais c'est douloureux et un peu inquiétant. Je ne sais pas si c'est normal, ni ce que je dois faire; j'ai envoyé un mel à mon oncologue, et j'espère que s'il n'y a pas de réponses c'est qu'il faut juste prendre mon mal en patience. Mais que j'aimerai parfois pouvoir oublier que mes seins sont différents, que le sein gauche a des réactions qui lui sont propres et qu'il ne se passe pas une journée sans que je puisse oublier.

Le médecin dermatologue que j'ai vu récemment parlait de douleur "membre fantôme". Pour elle les douleurs liées à la pression quand je me couche ou quand je change de position sont liées à la chirurgie et surtout à l'ablation du ganglion sentinelle. Pourtant le sein il est là et bien là, mais parfois j'aimerai qu'il soit comme l'autre, parfaitement intégré dans mon cerveau et ne se faisant pas remarquer. En fait il y a de l'absent qui demeure présent et se manifeste. Etonnant non?

J'ai quand même vérifié qu'il y a un labo de radiologie à Bourg. Sait-on jamais et cela pourrait peut-être me rassurer si ces sensations perdurent.

Et puis, le début de la reprise de la rando ne s'est pas du tout passé comme je l'avais imaginé. Comme le ski se passe bien, je supposais qu'il en serait de même pour la marche, mais non. Pourtant on a commencé par quelque chose de très facile, sans surprise et là pendant la descente mon genou a commencé à avoir ses réactions très désagréables.

Le lendemain, descente peut-être un peu plus longue, mais pas difficile et rebelotte. Chaque pas devient problématique, douloureux; comme si j'avais une espèce d'élongation. Sauf que je n'ai fait aucun faux mouvement. Mais que ça fait mal. La hanche s'est aussi mise de la partie, mais pour moi c'est presque normal (pas nouveau).Enfin vivent les anti inflammatoires et les pommades diverses et variées, dont l'huile d'arnica.

Donc repos pendant 48 heures. Pas facile de vieillir.

Je dois aussi reconnaître que les bâtons de rando,
c'est une bien bonne chose; utiliser 2 bâtons ça ne me plaît pas (on a quand même sa petit fierté) mais ça simplifie bien les choses.

Et pourtant hier malgré les bâtons, malgré un rythme peu soutenu, pourquoi d'un coup mon corps a-t-il décidé de se mettre hors circuit? Et qui plus est, à moins d'un kilomètre de chez nous? Pourquoi m' a t il obligé à m'asseoir, à m'allonger, jusqu'à ce que les éblouissements disparaissent? Pourquoi mettre un pied devant l'autre est il devenu une épreuve? Cela je n'en sais rien. Je sais juste que ce corps qui est le mien d'un coup m'échappe complètement. Vivre l'instant présent est loin d'être facile, peut-être est ce un nouvel apprentissage à faire.





Heureusement la journée d'hier m'a un peu réconciliée avec moi même.

petites gentianes et violettes des Alpes.