j'ai regardé il y a quelques jours un épisode de la série Dr House; un diagnostic est fait pour une jeune femme et ce diagnostic est celui d'une mort dans les années à venir et ceci qu'il y ait ou non traitement. Le diagnostic est annoncé tel quel à cette personne qui sait donc qu'elle va mourir. A elle de dire si elle veut ou non du traitement.Cette manière de fonctionner semble un peu brutale, très brutale, mais au moins le patient sait si le traitement servira à quelque chose ou pas.Il sait aussi si le traitement aura des effets secondaires dont il faudra tenir compte pour le choix.
Il me semble que chez nous, bien souvent on démarre un traitement invasif sur un patient sans lui dire si le traitement va où non lui permettre de guérir ou simplement de le prolonger un certain nombre de mois. Il me semble qu'un choix devrait être possible, en particulier chez les personnes âgées, qui ont d'une certaine manière terminé leur temps sur cette planète.
Une de mes amies, une dame de pus de 80 ans, vient d'être emportée par son cancer mais je le pense aussi par le traitement qui a été mis en place il y a environ 18 mois. Ce traitement chimiothérapie et radiothérapie a provoqué d'intenses souffrances et je ne suis pas sûre qu'un organisme de 80 ans est pas en mesure de supporter une pareille agression.Les médecins soignants ont insisté pour que la radiothérapie soit menée à son terme et juste après les médecins ont dit à cette dame qu'elle devait se préparer à "partir". Cette dame est décédés 3 semaines après la fin des rayons. Et là je me pose des questions: aurait elle accepté ce traitement si on lui avait dit que ce traitement lui permettrait juste de gagner quelques mois sur l'évolution normale de la maladie.
Je dois dire que si la position américaine par sa brutalité reste un peu choquante, je me demande quand même si une fois que le diagnostic est posé, il ne faudrait pas parler objectivement de pronostic; j'ai souvent l'impression que dans le cas du cancer, les soignants se battent contre une maladie, pas avec le malade qui est censé se battre,c 'est à dire accepter ce qui a été décidé pour lui;
La seule chose dont il est à peu près certain, c'est que s'il accepte le protocole de soins, il sera assuré de ne pas souffrir ou de souffrir le moins possible durant la durée du traitement et en cas d'échec de celui ci. Mais l'acceptation repose que la peur d'un non traitement de la douleur en cas de refus, et cela me dérange...
Si je devais avoir un cancer du pancréas, sachant que c'est un cancer dont on ne guérit pas, je ne pense pas accepter un traitement, mais si je refuse de rentrer dans un protocole (puisque protocole il y a) aurai-je le droit de prétendre à un traitement palliatif quand les douleurs (généralisation du cancer provoquant des métastases) seront devenues envahissantes et invalidantes?
Et là je ne suis pas certaine que ce soit simple.
Alors où est le choix? Où est la dignité du malade?
Bref je me pose des questions, et comme je le disais dans mon billet précédent, certes il y a rémission, mais ce cancer qui ne se laisse pas oublier (oui mon sein est autre) fait que souvent la moindre douleur interne fait naître le spectre d'une récidive.
Et dans ce cas là qui entendra ce que j'ai à dire?
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