Je dois dire que malgré tout je n'aime pas ce type d'examen. Le fait d'être dans un tunnel ne me dérange pas, le bruit m'a beaucoup moins perturbée que pour l'IRM des seins et surtout ma position (sur le dos) était beaucoup plus confortable. Mais il a fallu très souvent prendre ma respiration, gonfler les poumons et attendre un temps qui m'a semblé très long avant de reprendre ma respiration. Puis très vite, une nouvelle apnée avec des bruits très bizarres de la machine. Parfois elle respire, parfois elle mugit, parfois elle cliquette ou caquette, bref, étonnant.
Mais ça valait la peine, car du point de vue du médecin radiologue, les angiomes ne sont pas en surface, donc aucun risque d'hémorragie si je tombe sur le côté droit. Il y a aussi deux petits kystes, ce qui est banal. Lui pense que l'hormonothérapie n'a aucune incidence sur la taille des angiomes, ce qui pour moi est une bonne chose, car malgré tout ce traitement au long cours par voie orale, j'y tiens.
Ensuite je suis allée dans le service d'orthopédie pour faire couper mon plâtre. l'infirmière a bien manipulé la scie et ne m'a pas éraflée. Mais une fois le plâtre ôté, je me suis sentie terriblement vulnérable: incapable d'utiliser cette main pour tenir ou porter quoique ce soit, peur de me faire mal, peur... j'avais perdu ma carapace protectrice.
j'ai souvent dit aux enfants en orthopédie que le plâtre c'était comme comme une petite maison qui permettait à l'os de se réparer, bien à l'abri et que quand on enlevait l'abri à la fin, on avait quand même un peu peur, d'autant que l'on s'habitue bien à la contention. Mais là malgré le compte rendu du radiologue: fracture consolidée, je me sentais très fragile, car une fracture à mon âge il faut environ 6 semaines pour que ça consolide et non pas 15 jours.
Le chirurgien orthopédiste, là j'ai envie de dire "mon" chirurgien car c'est quelqu'un que j'apprécie énormément, a fait un diagnostic plus clinique que radiologique et ça j'aime bien. Je veux dire que sur la radio il était difficile de "voir" mais le toucher (et donc la douleur) sur un point précis montrait bien que la fracture de tassement n'était pas guérie.
Il m'a donc prescrit une orthèse de poignet (attelle) que nous sommes allés acheter dans une pharmacie proche de l'hôpital. La précédente était bleu foncé, celle là est toute noire et c'est là que je me sens "dark vador"! La "force" est-elle avec moi? Certainement, car je suis en sécurité, mais le replacement du plâtre blanc (enfin pas si blanc que ça) par une contention noire, ne me fait pas basculer du côté obscur de la force...
Je dois garder cette orthèse pendant 3 semaines et cela me va bien car je me sens en sécurité. Elle est bien adaptée et pouvoir me servir librement de mon pouce est un réel plus.
Lundi j'ai rendez vous avec le cancérologue ce sera peut-être l'occasion d'un prochain billet.
Merci à tous ceux et à toutes celles qui me lisent. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma gratitude.
5 commentaires:
La force.
Le bracelet de force est également celui des lutteurs.
De lépoque Romaine comme de celle qui nous est contemporaine.
Il y a dans la symbolique de Dark Vador l'imaginaire de l'rréel ou tout est possible.
Donc d'un surnaturel enfantin qui libère de la lourdeur du quotidien
bref, une force sans contrainte donc une liberté d'exister.
c'est un formidable message d'espérance.
Le cheminement de l'auteur apparaît au lecteur.
de bonnes nouvelles
bisous
CATHERINETTE des essentielles
ton amie du net
http://cancerinette.skyrock.com
.
Bonjour Catherinette,
te lire me fait toujours plaisir, mais comment puis-je correspondre avec toi?
Est ce que dois m'inscrire sur skyrock?
J'espère que cette année te permettra se "sortir" de cette maladie et j'espère surtout que Noël a été pour toi ce que tu désirais.
Les yeux ouverts
Tant que la maladie ne nous a pas frôlé, la vie nous parait infinie, et nous croyons qu’il sera toujours temps de nous battre pour le bonheur.
Il faut d’abord :
- que je décroche mes diplômes…
- que je rembourse mon crédit…
- que les enfants grandissent…
- que je prenne ma retraite…
Plus tard, je penserai au bonheur !
Remettant toujours au lendemain la quête de l’essentiel, nous risquons de laisser la vie filer entre nos doigts, sans l’avoir jamais vraiment goûtée.
C’est cette curieuse myopie, ces hésitations, que le cancer vient bousculer, en rendant la vie à sa véritable fragilité, il lui restitue son authentique saveur.
Dss
NON tu n'as pas besoin de t'inscrire tu viens sur mon blog et tu ajoutes un commentaire comme dans le tien, tu laisse ton pseudo giboulee c'est tout simple, comme sur ton blog
A + alors
bisous catherinette des essentielles ton amie du net
http://cancerinette.skyrock.com
Je ne crois pas que le cheminement de l'auteur apparaisse si facilement au lecteur, car s'il est interessant de passer à la symbolique, il ne faut pas forcer la métaphore.
Quand on vit avec un poignet "brisé" on ne cherche pas la force, mais le maintien.
Enregistrer un commentaire