Mardi 29 Mai.
Toujours étonnant quand on se découvre après une anesthésie des zones douloureuses. Cela pose la question du corps endormi, du corps qui ne sait pas et qui pourtant sait.
Depuis mon retour, j'ai mal dans le cou, mais le cou c'est fréquent chez moi. J'ai d'abord pensé à la posture sur la table au bloc. Mais cette douleur ne cède pas. Puis j'ai trouvé la trace d'une piqûre (bien faite, pas comme celles des différentes prises de sang qui m'ont laissé des hématomes). Donc un geste a été fait. Et je voudrai savoir ce qui a été injecté par là.
Encore une question à poser, encore une question qui si elle a une réponse me permettra de comprendre un peu. Mais à qui la poser?
L'autre douleur importante dans la cuisse droite, cède aux myorelaxants mais se réveille très vite. Il y a une partie de moi qui aimerait que cette douleur soit liée à mon agressivité: désir contenu de donner des coups de pieds à ceux qui "pour mon bien" me tranforment en objet. Mais en général c'ets ma jambe gauche qui "dit" ce genre de choses. Alors c'est autre chose. Attendre pour savoir et trouver le moyen de ne pas avoir mal. .
Attendre doit être un maître mot. Je l'ai tellement entendu dire aux enfants hospitalisés que je l'ai en horreur. Dire à un enfant plyhandicapé qui lui n'a pas la parole:" attends, je vais revenir O.K." m'a toujours fait sauter intérieurement. Bien sûr qu'il répondrait non, s'il pouvait parler. Qui a envie d'attendre?
Aujourd'hui j'enlève le pansement compressif. J''ai déjà vu que les cicatrices n'ont pas été refermées par des surjets, mais par des gros points avec des fils épais. Ces fils m'ont même un peu blessée parce qu'ils sont rigides et sous l'aisselle ça fait mal.
Pour moi, c'est un peu comme un manque d'humanité.
Voilà pour ce matin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire