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vendredi 1 août 2008

"La grande casse"


Nous sommes passés il y a de nombreuses années par le col de la Grande Casse et le souvenir que j'en ai est celui de caillasse à perte de vue. Le nom par lui même est très évocateur de concassage, de mise au rebut. 

Les images que j'ai pu trouver sont des images de neige et ne renvoient pas à mon souvenir. 

Pourquoi ce titre? C'est en grande partie parce que après trois semaines passées ici, alors que tout devrait aller pour le mieux, j'ai renoué (heureusement pas tout le temps) avec ce que j'appelle ma "mauvaise fatigue" celle qui porte au coeur, et que j'ai eu l'impression que je devais être mise à la casse, comme une voiture usagée et que ce n'est pas un sentiment très agréable. 

Pourtant, objectivement je marche mieux et j'espère bien me refabriquer des muscles pour les pistes. Il est vrai que descendre à ski au lieu de monter, cela n'a rien à voir. Mais pourquoi cet espèce de coup de grisou, cela je ne sais pas. 

j'ai des amies, qui comme moi ont eu des rayons et qui parlent de coups de fatigue, où l'on a qu'une envie, à savoir de se coucher en attendant que ça passe. Alors suite des rayons, question de mon âge, je ne sais pas, mais c'est bien pénible à vivre. Et pourtant que ce pays est beau. 

A chaque promenade je découvre des variétés de fleurs que je ne connaissais pas, et cette beauté et surtout cette prodigalité de la nature est extraordinaire. 

Hier nous étions sur une route pleine de cailloux certains très foncés , d'autres très rouillés, qui se chevauchaient les uns les autres et donnaient une impression d'aridité. Et bien, malgré cela, il y avait par ci, par là des petites touffes de renoncules, de campanules, de petites fleurs blanches en étoile, qui étaient arrivées à s'accrocher malgré l'aridité du terrain, malgré l'eau qui dévale, malgré les rocs qui se délitent. Et cela est une sorte d'espoir, même là où ça semble sans espoir, la vie peut jaillir.

Il est possible aussi que les coups de fatigue soient liés à la chaleur, mais c'est difficile à vivre, car cette fatigue là est pour moi une mauvaise fatigue. 

Je dois dire aussi que se plaindre de cette fatigue, me gêne un peu. En fait je n'aime pas me plaindre, je n'ai pas été "formatée" pour ça, mais pourtant le fait de dire ce qui se passe dans mon corps est quand même important, même si c'est une expérience singulière.

A suivre...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Giboulée, en faisant des recherches (images) je suis arrivée sur ta photo, sur ton blog...je suis émue de lire ce que tu traverses....j'espère que tu vas mieux depuis début août où tu as publié ceci.

bien amicalement
Audinna