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samedi 29 septembre 2007

Un mois depuis la fin des rayons.

Cela fait juste un mois que les rayons sont terminés: 30 jours.

Le traitement anti-hormonal est commencé depuis 5 jours et pour le moment pas d'effets secondaires, ou si peu.

Depuis le début de cette semaine j'ai l'impression de redevenir "normale" avec une fatigue "normale" conséquence normale d'une vie normale.

Et puis voilà, depuis hier soir, la fatigue se rappelle à mon bon souvenir, comme si elle ne voulait pas lâcher prise. Hier soir c'était fugace, mais présent. Aujourd'hui c'est insistant. Je sais bien qu'elle doit se manifester, que ses apparitions ne seront pas de longue durée, mais voilà, elle me gâche la vie.

Aujourd'hui elle s'est manifestée dès la fin du petit déjeuner: manger c'est fatigant, soulever une tasse de café aussi. je suis allée me recoucher, mais cela n'a pas suffi.Quand j'ai l'impression d'être faible, pas solide sur mes jambes et que je n'ai qu'une envie: aller m'allonger, avec un petit vertige, je sais que la fatigue a retrouvé sa proie.



Cette photo, je l'ai faite il y a quelques jours et je me demandais si cette buse (ou busard ou épervier) pouvait symboliser pour moi le cancer, car on voit bien la proie entre les pattes. Aujourd'hui je la ressens plutôt comme une symbolisation de la fatigue qui fond sur moi et qui voudrait m'entraîner dans son aire.

Alors l'écriture est certainement un petit moyen de ne pas me laisser entraîner là où je ne veux pas, de freiner, de gagner du temps.

J'ai du travail à faire dans le jardin: planter des pensées et des cyclamens. Le temps humide sera une bonne excuse pour reporter à demain, mais j'ai bien l'intention de ne pas me laisser arrêter trop longtemps par cet oiseau de mauvais augure.

Mais peut-être devrais-je me soumettre pour un temps, écouter ce que dit mon corps, en tenir compte. Peut-être laisser glisser comme une peau sans utilité des obligations que je me suis mise sur le dos, les laisser se dissoudre, ne plus y attacher trop d'importance, car la fatigue si elle alourdit d'un côté peut certainement en me faisant lâcher prise ( juste l'inverse de ce que fait la buse dans mon jardin!), continuer le travail d'allègement qui se fait en moi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je suis tombée un peu par hasard sur votre blog
je vous souhaite du courage, je suis moi même touchée par la maladie
http://cancerinette.skyrock.com