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vendredi 15 juin 2007

15 juin: exercer la patience

La patience n'est pas mon fort.

L'attente de trois semaines a été pénible car l'entretien pendant l'hospitalisation avec l'oncologue qui semblait douter des résultats de la première biopsie a crée des interrogations. La visite plus que rapide (baclée) avec le chirurgien pour l'abalation des fils, n'a rien arrangé, car pas de dossier, juste un oeil rapide.

Malgré tout, le discours de l'oncologue laissait des doutes. Et si malgré tout il fallait faire une chimio? Et si... Et si...
Au fond de moi, en ce qui concerne la chimio, d'autant que je connais les produits et leurs effets la réponse était non, mais comment ces médecins qui sont là pour "erradiquer" une maladie auraient ils pu l'admettre? Suis je oui ou non sujet de mon traitement où juste un objet qu'on soigne et guérit, et qui rentre donc dans des statistiques?

Après une heure d'attente, il y a eu confirmation du premier diagnostic donné par la biopsie initiale", donc rayons et ensuite hormonthérapie. Mon dossier de chirurgie n'a pas suivi, donc pas de compte rendu, par de résultats d'nalyse. Je trouve cela pénible.

Puis un rendez vous en radiologie, rendez vous qui est une sorte de préalable et qui ne me permettra pas d'avoir une ou des dates; Donc encore une attente qui se profile.

Je sais saussi que mon dossier est dans une base de données. Je n'y ai pas accès. Parfois je hais ce "corps médical" qui a un savoir qu'il ne partage pas. Cela met dans une position infantile que je supporte mal, même s'il y a moyen de contourner les choses par le biais d'un médecin traitant qui se "débrouille" bien avec l'informatique, ce qui n'est pas le cas de mon médecin généraliste.

Je commence enfin à m'habituer un peu à cette maladie et à pouvoir la nommer à ceux que je rencontre. Comme si cela permettait de sortir d'une sorte de secret.

Et là, je sais que dans ma famille, il y a des choses quil ne faut pas dire, qu'il faut garder "dedans" pour éviter que les autres , "le dehors", ne vous jugent mal. Je me demande s'il n'y a pas dans cette injonction à masquer l'malgame: maladie-punition d'unq faute quelqconque, donc dire la maladie, c'est révéler un dysfonctionnement, un manquement, une faute, un péché. C'est aussi donner à l'autre un pouvoir sur moi (la faiblesse) et cela dans ma famille, il ne le faut pas.

Cette maladie là elle vient du dedans. On se la sécrète seul , elle est dans le corps et elle peut manger ou bouffer (comme on veut) tout le corps. Dans les psaume sil y a de jolies phrases sur le secret, de ce Dieu qui faconne dans le secret. Moi, je n'aime pas du tout ce qui se faconne là en moi, même si actuellement il n' y a plus rien. Parce que ça peut revenir. Et vivre avec cela n'est pas simple. Créer en soi non pas l'usure propre à l'âge, mais autre chose qui se révèle dévorateur.

Donc le prochain rendez vous, mardi, mais cela ne dira pas la date du début du traitement en tant que tel.

PATIENCE.

Autant que je sache, il y a une "sainte" Prudence, mais "sainte" Patienc en'existe pas...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Lais si, Sainte Patience existe, nous l'avons créée ensemble...