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dimanche 27 mai 2007

Hospitalisation


Billet n°2

Je dois dire que les délais ont été respectés, et que globalement c'est satisfaisant.
L'anesthésie générale reste pour moi aussi pénible et je me rends compte que j'ai oublié de petites choses: comment me suis-je retrouvée dans mon lit? Aucun souvenir du retour de la salle de réveil à ma chambre. Désagréable ce moment où le produit fait effet.

Un moment qui échappe et qui reste dans le corps, car li il se souvient.

On dit: il faut se battre, mais se battre qu'est ce que ça veut dire. D'un côté il faut "obeir" par exemple attendre 24 heures pour se lever après une anesthésie générale. Cela je ne peux pas le faire. Dès que je sens que je peux tenir sur mes jambes, je veux trouver un truc pour retrouver une certaine autonomie, malgré la perfusion qui me "lie" à mon lit, malgré les redons, ces pches où le sang s'accumule. Un bassin, pour une femme c'est beaucoup plus passif que le pistolet pour les hommes. Alorsil a été important pour moli de trouver le moyen de me soulager sans appeler une aide soignante. J'ai posé le bassin sur une chaise, je me suis débrouillée et j'en suis contente.

Se battre pour moi, c'est accepter la révolte, parce que ce qui m'arrive c'est difficile, d'une certaine manière je le ressens comme injuste, même si ce sentiment n'est pas rationnel.se battre c'est accepter les émotions, les émois, ne pas les masquer. je ne suis pas forte, je ne veux pas jouer à être forte, à mettre au fond d emoi, ma colère, ma rage, mes larmes. Je suis persuadée que cela doit sortir. Je suis persuadée aussi que si un vécu dépressif commence à s'installer, il faut le trater le prendre des médicaments: parfois souffrir ne sert à rien. Je veux savoir ce qu'on me fait, pourquoi on le fait, quelles sont les raisons.

Je n'aime pas quand on m'annonce des examens "de routine dans le cadre de cette maladie" sans me dire à quoi ils servent et pourquoi il faut être à jeun.

Je sais que les médecins sont censé dire tous les possibles, mais curieusement quand on parle de 10% de récidive, de 10% de reprise de chirurgie ou de 10% de probabilité de chimio, on ne pense plus aux 90% et on se sent très fragilisé. On vit avec une menace et il est difficile d'en faire abstraction. Car ces 10% là, parlent de la mort, de la mort inéluctable, et même à mon âge, il y a encore un potentiel de vie suffisant pour avoir envie de vivre le mieux possible.

Je veux qu'on me dise qu'un cancer à 67 ans, ce n'est pas la même chose qu'un cancer à 40 ans et qu'on me laisse d'une certaine manière un certain choix quant au traitement.

Bref, je veux parce que vouloir c'est être vivant.

1 commentaire:

Odile a dit…

Je viens de m'enregistrer pour répondre à un blog.
Mais est-ce que ça marche !
Ce que tu écris et que je viens de lire me touche (au sens propre) parce que cela rejoint beaucoup de choses sur la "maltraitance" dont nous sommes l'objet par le corps médical, sur les "anesthésies" et leur réveil, etc...
Mais bon, première question de base, c'est quoi les commentaires ? qu'attend-ton de quelqu'un qui commente ? y a-t-il des règles d'écriture (de fond - de forme) pour répondre ?
bref je suis ignare et c'est la première fois que j'essaie.
Je t'embrasse
Odile